Sur le quai de la Moika, on peut voir un bâtiment jaune claire à portique constitué de colonnes blanches. C’est l’ancien palais des princes Youssoupov, aujourd’hui Palais de la Culture connu sous le nom de Maison des Enseignants.

Le Palais Youssoupov est considéré comme le joyau des palais de Saint-Pétersbourg. Apparence extérieure modeste et austère, mais intérieur merveilleux et éblouissant, qui enchante tous les visiteurs à l’entrée dans le hall du palais.

Riche est la décoration du vestibule, de même que l’enfilade des salles d’apparat : la Salle de Concert aux colonnes blanches, le Salon Mauresque, le Salon Cramoisi, le Salon Bleu, la Salle de danse, le Salon de musique, le Cabinet de travail du prince et la Grande Rotonde. L’ancien théâtre du palais reproduit en miniature les intérieurs du Théâtre Mariinski, avec ses rangées, ses balcons, ses moulures, ses peintures et ses dorures.

Le palais Youssoupov était la résidence des princes Youssoupov dont on disait qu’ils étaient plus riches que les Romanov. Les Youssoupov sont les représentants d’une des plus anciennes et des plus riches familles de Russie, dont les origines remontent au 10ème siècle. Ils étaient très en vue et possédaient une riche collection d’art. Ce palais est l’un des quatre palais appartenant à la famille Youssoupov. Les murs gardent la mémoire du bonheur de cette famille, mais aussi celle d’évènements tragiques.

Le dernier propriétaire du Palais, le prince Felix, qui en son temps passait pour le plus bel homme de Russie et avait épousé une nièce du tsar, Irène, fille de la grande-duchesse Xénia, rassembla autour de sa personne (1916) quelques jeunes hommes, décident à assainir le climat qui régnait autour de la famille impériale, pour essayer de sauver le régime. C’est dans ce Palais, dans un salon du sous-sol, que le favori de la famille du tsar Nicolas II, Grigori Raspoutine a été assassiné. La composition des figures en cire des participants au meurtre fait revivre l’histoire de cette nuit-là. Ajoutons que le prince Felix Youssoupov vécut ensuite à Paris où il mourut en 1967.